De tempête et d’espoir, Saint-Malo, de Marina Dédéyan
Flammarion, 20,50 €, janvier 2013
Pour son quatrième roman, Marina Dédéyan nous transporte dans la Bretagne de la fin du XVIIIème siècle. Son héroïne, Anne de Montfort, à peine 18 ans devient orpheline et sans le sou malgré sa noblesse de sang. Comme seul héritage, sa mère la destinait au couvent des Ursulines de Dinan. Mais Anne ne rêvait que d’une seule chose : retrouver son frère Jean, officier parti aux Indes et qu’elle n’avait plus revu depuis cinq ans.
Ce roman nous plonge dans l’univers des expéditions et du commerce maritime organisé par les armateurs bretons. Par une description minutieuse des lieux et des mœurs de cette période, une construction littéraire emmenant le lecteur de Bretagne vers les océans et quelques rebondissements savamment préparés, Marina Dédéyan réussit à nous captiver. Il est même à se demander quelle part de fiction et de réalité ce roman peut-il contenir.
On regrettera toutefois une longueur excessive pour ce roman et le choix d’une fin frustrante pour le lecteur. La parution de De tempête et d’espoir, Pondichéry en septembre 2013 devrait toutefois y remédier.
Entretien avec l’auteure réalisé le 12 juin 2013 :
Comment vous est venue l’idée de ce roman ?
MD : J’avais très envie d’écrire sur la Bretagne et sur l’Inde. En me baladant à Pondichéry, j’ai découvert la rue Surcouf et cela m’a donné le déclic. Les personnages sont ensuite venus à moi au fur et à mesure de mes recherches.
Avez-vous inséré une dimension personnelle dans ce roman et si oui laquelle ?
MD : Forcément. Un roman est la projection de son auteur. Il y a un peu de moi dans chacun des personnages que j’ai imaginés. Cela crée un lien particulier entre eux et moi. Inutile toutefois de me demander quelle proportion au sein de quel personnage, je ne suis pas certaine de le savoir moi-même !
Pensez-vous que le XXIème siècle puisse offrir une aussi belle aventure humaine que celle d’Anne de Montfort ?
MD : Oui. Il est toujours possible de transgresser les règles de son milieu social et de refuser ce qui nous est destiné./.